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كاتب الموضوع : Mounya المنتدى : soufisme sunnite
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La pensée d’Al-Ghazâlî
Par ses ouvrages, l’Imam contribua énormément à la littérature islamique. Il fut sans doute parmi ceux qui contribuèrent le plus dans les débats épineux autour du soufisme et de la philosophie. En effet, un certain nombre de philosophes musulmans avaient développé des thèses inspirées de la philosophie grecque, et notamment de la philosophie néoplatonicienne, en contradiction avec de nombreux enseignements islamiques. D’autre part, certains qui se disaient, injustement, adeptes de courants soufis avaient manifesté des excès et des abus en négligeant des piliers de l’islam comme la prière. Grâce à son savoir incontestable en Credo Islamique, en Fiqh et son expérience spirituelle raffinée, l’Argument de l’islam voulut rectifier ces tendances parmi les philosophes musulmans et parmi ceux qui avaient dévié en attribuant abusivement leur attitude au soufisme

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En philosophie, l’Imâm Abû Hamid manifesta son soutien à l’approche des mathématiques et des sciences dites exactes. Cependant, l’imam utilisa avec rigueur et intelligence les principes mêmes de la logique aristotélicienne et les procédures néoplatoniciennes afin de révéler les failles et les imperfections de la philosophie néoplatonicienne et pour diminuer l’influence négative de l’approche aristotélicienne et d’un rationalisme excessif. Contrairement à certains philosophes musulmans, comme Al-Farâbî pour ne citer que lui, l’Imâm Abû Hâmid soutint l’incapacité de la raison humaine de cerner l’absolu et l’infini. La raison et l’entendement humains sont sans doute limités et ne peuvent transcender le fini. Ainsi, par la force de ses arguments et la rigueur de ses raisonnements, l’Imâm mit le doigt sur un juste milieu où la religion coexiste harmonieusement avec le raison : la première, non contradictoire à la raison, la religion par le biais de la foi accède aux sphères transcendantes de l’absolu et l’infini ; la raison quant à elle ne peut dépasser la sphère du fini. Pour ce qui est du tasawwuf (soufisme) authentique, l’Imam fut un brillant modèle parmi les savants réunissant grande maîtrise du Fiqh et beaucoup de raffinement dans sa gustation spirituelle soufie. Il souligna que tout écart par rapport aux deux sources primaires de l’islam (le Coran et la Sunnah) est étranger au tasawwuf. Il est, à vrai dire, celui qui donna au soufisme ses lettres de noblesse en le purifiant de tous ces courants extravagants et déviants qui voulaient, et qui veulent toujours, s’infiltrer dans le soufisme. Pour l’Imam, le soufisme était la phase ultime dans le cheminement du fidèle vers Dieu. Mais pour lui, cette voie qui mène à la vérité absolue commence par le savoir, les actions pieuses, l’observance continue de Dieu et sa crainte révérencielle

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Al-Ghazâlî, un océan de science
Il serait trop long de retracer les détails de son évolution depuis sa jeunesse, nous tenterons de faire cela dans la prochaine mise à jour de sa biographie in shâ’Allâh. Il convient de savoir que l’Imâm Al-Ghazâli a commencé ses études de jurisprudence dans sa ville natale Tûs, puis il partit vers d’autres villes de sa région, comme Naysabûr. Il excella en jurisprudence, dépassa ses contemporains et devint très tôt une étoile brillante faisant la fierté de ses professeurs. Il rédigea de nombreux ouvrages et épîtres de jurisprudence dont la qualité fit dire à l’un de ses professeurs : « Tu nous as enterré de notre vivant, n’eus-tu pas attendu notre mort pour le faire ? ». Il devint une référence en Fiqh, si bien qu’en rentrant à l’Ecole Nizâmiyyah, il était l’Imam du khorasân, une référence sunnite des plus grandes, le maître incontestable des juristes de l’école shafe`ites, le spécialiste de la controverse négalé, un théologien au savoir abondant et à l’esprit limpide, le philosophe encyclopédique, qui bientôt réfuta les théories philosophiques pour s’ériger non seulement comme l’Imâm du Khorasân, puis le plus brillant professeur de l’Ecole Nizâmiyyah, mais aussi comme un Argument de l’Islam et l’Imâm de Bagdad.
Si l’on veut citer des opinions contemporaines parmi les plus posées sur Al-Ghazâli on peut rapporter cette parole de l’Imâm Mohammad Mustafa Al-Marâghi, grand Imâm d’Al-Azhar entre 1935-1945 : « Si l’on cite des noms de savants l’esprit va tout droit aux branches de la science et aux sections du savoir ou ils se sont distingués ; si l’on cite Avicenne et Al-Farâbi, on pense tout de suite à deux grands philosophes. Si l’on cite Ibn `Arabi, on pense à un soufi mystique ayant fait dy mysticisme des opinions de poids. Si l’on cite Al-Bukhâri, Muslim et Ahmad, on pense à des hommes jouissant d’une grande valeur dans le domaine de la mémorisation, de la sincérité, de la délité, de la précision et de la connaissance des hommes. Mais si l’on cite Al-Ghazâli, l’idée de la ramification s’impose, si bien que l’on ne pense plus à un seul homme, mais à plusieurs, ayant chacun son propre poids et sa propre valeur. On pense à Al-Ghazâli, l’adroit fondamentaliste, à Al-Ghazâli, le libre Faqih, à Al-Ghazâli l’orateur, Imam de la Sounnah et son protecteur, à Al-Ghazâli, le sociologue avisé, expert dans les états du monde, et en pensées et aspirations secrètes, à Al-Ghazâli, le philosophe ou l’Anti-philosophe qui a dévoilé ce que la philosophie avait caché de faux sous de belles apparences, à Al-Ghazâli l’educateur et le pédagogue, à Al-Ghazâli le soufi mystique. Si vous voulez, dites que l’on pense à un homme qui est une encyclopédie pour son époque, un homme qui à la soif de tout connaître, avide de toutes les branches du savoir. »
Le professeur `Abbâs Mahmud Al-`Aqqâd souligna cette dimension encyclopédique remarquable de l’imâm Al-Ghazâli dans son livre intitule « Ana » (Moi) : « J’ai écrit
sur Avicenne et Averroès, les plus grands philosophes de la langue arabe, de l’Orient a l’Occident ; reste un livre sur Al-Ghazâli, le philosophe qui lutte contre les philosophes, le Faqîh (jurisconsulte) qui donne des leçons aux Faqihs, le gnostique qui traite du monde de l’invisible. [...] Ni en Orient ni en occident personne n’est doué d’un esprit plus raisonnable, d’une raison plus claire, d’un cerveau plus puissant que ce vénérable Imam. Sans le vaste horizon vers lequel nous pousse le fait d’écrire sur lui, j’aurais commencer à rédiger sa biographie à en faire la critique avant Avicenne, Averroès et d’autres sages de l’Orient et de l’Occident. » Mais la reconnaissance de l’Argument de l’islam Al-Ghazâli ne date pas d’hier.
L’Imâm Taqiyy Ad-Din, `Alî, Ibn As-Subki, l’ascète, le juriste, le Hafiz, l’Imâm d’Egypte et le Grand juge de Damas dont l’Imâm Adh-Dhahabi dit :
Bonheur à la Mosquée des Omeyyades lorsque
s’y éleva le juge, l’océan, At-Taqî

De tous les sheikhs de l’epoque, il est le meilleur Hâfidh ; le meilleur
prédicateur et juge c’est `Alî
s’exprima au sujet d’Al-Ghazâli en ces termes : "Que dire au sujet d’Al-Ghazâli et de ses bienfaits, lui dont le nom est célèbre dans le monde entier ! Quiconque connaît ses paroles, sait que l’homme est au-dessus de son nom ». (Al-Qâmous Al-Islâmi d’Ahmad `Atiyyat Allah)
Al-Manâwi dans ses Tabaqates (Classes), cita l’éloge d’Al-Ghazâli poussée à l’extrême par Al-Yâfi`i : « s’il pouvait y avoir un prophète après le prophète, ça aurait été Al-Ghazâli ».
Sheikh Abd Al-Qâdir Ibn Sheikh Abd Allâh Al-`Aydarous a fait la l’éloge de l’Ihyâ dans un livre dédié à cela, "Faire connaître aux vivants les bienfaits de l’Ihyâ" , il dit dans la préface :
« Le livre de grande valeur appelé Ihyâ `Ulum Ad-Dîn, célèbre par son effet bénéfique et par son utilité parmi tous les savants actifs, tous ceux qui suivent, sans la moindre difficulté ou le moindre obstacle, la voie de Dieu, les sheikhs connaisseurs ; livre attribué à l’Imâm Al-Ghazâli que Dieu le bénisse, le savant des savants, héritier des prophètes, Hujjat Al-Islâm (l’Argument de l’Islam), Bienfait des époques et des siècles, celui qui suit la trace des appliqués, la Lanterne des dévots et des pieux, idéal
des Imams, a montré le licite et l’illicite, a orné les gens et la religion dont s’est vanté le seigneur des Envoyés que Dieu le salue et le bénisse, lui et tous les prophètes, et qu’il bénisse Al-Ghazâli et tous les autres savants appliques, pour tout ce qui a été d’un grand effet et d’une grande utilité, de valeur vénérable, sans égal dans son genre, jamais imité, qu’aucune intelligence n’a jamais dit, comprenant la législation
religieuse, la méthode et le motif, révélant les mystères cachés, détaillant les secrets délicats ». La sommité du Yémen, le juriste et walî, Isma`il Ibn Muhammad Al-Hadrami, puis Al-Yamânî, interrogé au sujet d’Al-Ghazâli et de ses écrits dit : « Muhammad Ibn `Abd Allah, que Dieu le bénisse
et le salue, est le maître des Prophètes, Muhammad Ibn Idris Ash-Shâfi`i, lui, est le plus grand des Imams, Muhammad Ibn Muhammad Ibn Muhammad Al-Ghazâli
est le plus grand des auteurs ».
Salâh Ad-Dîn As-Safadi (mort en 764 A.H.), le disciple d’Abû Hayyân Al-Andalusî, rapporte dans son célèbre dictionnaire biographique intitulé Al-Wâfî (i.e. Le Complet)- qui contient plus de 14000 biographies :
Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Mouhammad Ibn Ahmad, la Preuve de l’Islam, l’Ornement de la Foi, Abû Hâmid at-Tûsî (Al-Ghazâlî), le juriste Shaficî, était sans rival au cours de ses dernières années. En 488, il renonça entièrement à toute sa propriété mondaine et sa fonction de professeur à Nizamiyya où il enseigna depuis 484, et suivit la voie de la renonciation et de la solitude. Il effectua un Pèlerinage, et à son retour, il dirigea ses pas en Syrie où il resta quelque temps dans la ville de Damas, donnant des conseils dans la mosquée hospice (zawiyat al-jami`) qui porte désormais son nom dans le quartier ouest. Ensuite, il voyagea à Jérusalem, s’employant énormément à l’adoration et à visiter les lieux saints. Ensuite, il se rendit en Egypte, restant quelque temps à Alexandrie... Il retourna à Tûs sa ville natale (juste avant 492). Là-bas, il compila un certain nombre de volumes importants [parmi lesquels le Ihyâ’] avant de retouner à Naysabûr, où il était obligé de dispenser des cours à la Nizâmiyyah (499). Il abandonna immédiatement ceci et revint dans son village où il assûma la direction d’une maison de retraite (khaniqah) pour Soufis et d’une université voisine pour ceux occupés à la recherche de la connaissance. Il répartit son temps entre la récitation du Coran et dispenser des cours aux Gens du Cœur (les Soufis)... Cette œuvre est parmi la plus noble et la plus importante, à tel point qu’il fût dit à son propos : Si tous les livres de l’Islam venaient à être perdus sauf l’Ihya’, il aurait été suffisant pour les remplacer... Ils l’accusaient d’y avoir inclu des hadiths qui n’étaient pas reconnus comme authentiques, mais une telle inclusion est permise dans les travaux d’encouragement du bien et l’interdiction du mal (at-targhib wa at-tarhib). Le livre reste toujours extrêmement important. L’Imam Fakhr Ad-Dîn Ar-Razi avait l’habitude de dire : « Ce fût comme si Allah avait rassemblé toutes les sciences sous un dôme, et les montra à Al-Ghazali, » ou quelque chose de ce genre. Il rendit l’âme... à Tabaran... la citadelle de Tûs, où il fut enterré

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La note sur Al-Ghazâlî dans cUmdat
as-Sâlik précise :

"A Damas, il a vécu en retraite pendant environ dix années, engagé dans la lutte spirituelle et le souvenir d’Allah, à la fin de cette retraite, il émergea pour produire sa pièce maîtresse Ihyâ’ cUlûm ad-Dîn [La revivification des Sciences de la Religion], un classique parmi les livres des Musulmans au sujet de la constante crainte révérencielle que l’on doit avoir dans ses relations avec Allah (taqwâ), l’illumination de l’âme à travers Son obéissance y compris les niveaux de l’acquisition des croyants. L’œuvre montre comment personnellement Al-Ghazâli a perçu profondément ce qu’il a écrit, et sa magistrale réponse à plusieurs centaines de questions au sujet de la vie interne dont nul avant lui avait parlé ou résolu, ceci est une performance d’excellence soutenue qui montre l’intellect bien discipliné de son auteur et une profonde appréciation de la psychologie humaine. Il a écrit aussi presque deux cent autres oeuvres sur la théorie du gouvernement, la Loi sacrée, les réfutations des philosophes, les principes de la foi, le Soufisme, l’exégèse Coranique, la théologie scolastique et les ****s de la jurisprudence Islamique."
Sheikh Abû Muhammad Al-Kâzrouni dit : « Si toutes les sciences disparaissaient, elles seraient de nouveau recomposées à partir d’Al-Ihyâ ».
Ibn Najjâr dit à son tour : « Abû Hamid est l’Imâm des Faqihs sans aucune exception, le seigneurial de la Communauté à l’unanimité, l’appliqué de son époque et le notable de son temps ».
L’Imâm Al-`Irâqi, que nous citons plus loin, dit : « Lorsque son mot fut suivi, que sa renommée se répandit fort loin, que l’on voyagea pour le rencontrer, qu’il fut obéi des gens, son âme se détourna de ce bas monde et eut la nostalgie de l’autre. Il rejeta alors le premier et s’efforça de gagner le second, moins éphémère, ainsi que les âmes pures, comme l’a si bien dit `Omar Ibn Abd Al-`Aziz : J’ai une âme qui, lorsqu’elle eut gagné ce bas monde, eut la nostalgie de l’autre. Un certain savant dit : « Je vis Al-Ghazâli, que Dieu le bénisse, à la campagne, vêtu d’un habit rapiécé et tenant à la main un bâton et un bouilloire. Je lui dis : O Imâm ! l’enseignement à Bagdad ne vaut-il pas mieux que ceci ? Il me regarda alors du coin de l’œil et dit : Lorsque la pleine lune du bonheur se leva dans le ciel de la volonté, et que les soleils du rapprochement apparurent, j’abandonnai l’amour de Layla et de Sa`da dans une demeure, et je revins au Compagnon de la première demeure... La nostalgie m’appela : Ralentis ! ce sont les demeures de ceux que tu aimes, ralentis et descends ! ».



à suivre...






التوقيع

***قال لقمان لابنه: يا بنى جالس العلماء، وزاحمهم بركبتيك، فإن الله يحيى القلوب بنور الحكمة، كما يحيى الأرض الميتة بوابل السماء***

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