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المنتدى : soufisme sunnite
افتراضي L’Imâm Ahmad Ibn `Atâ’illâh As-Sakandarî



L’Imâm Ahmad Ibn `Atâ’illâh As-Sakandarî
L’Imâm `Abd Al-Wahhâb Ash-Sha`rânî expliquait que, pour être un Sheikh soufi, il fallait maîtriser au préalable le fiqh (la jurisprudence islamique). Le soufi serait ainsi un juriste qui ne s’arrête pas à la seule forme apparente des œuvres ; il y insuffle leur dimension spirituelle et les couronne de l’observance permanente de Dieu. Le sieur connaisseur de Dieu, l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ`î ne disait-il pas à cet égard : « La tarîqah, c’est la sharî`ah » ?
Juriste malékite, éducateur spirituel accompli, l’Imâm Ahmad Ibn `Atâ’illâh As-Sakandarî est incontestablement une figure importante de la spiritualité islamique et son ouvrage Al-Hikam (Les Aphorismes) continue à inspirer les auteurs et les itinérants sur la voie de la purification du cœur. Maillon essentiel de la tarîqah Shâdhiliyyah, il fut un porte-parole des gnostiques de son temps. Par sa vie et par son œuvre littéraire, il fournit une parfaite illustration de cette définition du Soufi


Con****e Historique

Les Banû `Atâ’illâh, issus de la tribu arabe de Judhâm, s’installèrent en Égypte avec les premières conquêtes islamiques. Au sein de cette famille, l’Imâm Ahmad Abû Al-Fadl Tâj Ad-Dîn Ibn Muhammad Ibn `Abd Al-Karîm Ibn `Atâ’illâh As-Sakandarî naquit en Égypte au milieu du VIIe siècle hégirien (XIIIe siècle E.C.) à Alexandrie. L’incertitude plane sur sa date de naissance exacte, mais on s’accorde à la situer entre 1250 et 1260 E.C. À cette époque, les Mamelouks s’étaient installés au pouvoir, après avoir combattu les Mongols, les forces croisées venues au Moyen-Orient et les Chiites Ismaélites. Sous leur règne, l’Égypte était devenue le centre politique et religieux du Moyen-Orient, après la chute du Califat à Bagdad en 656 A.H. (1258 E.C.). Les Mamelouks s’engagèrent dans un magnifique renouveau artistique et architectural, accompagné d’un essor remarquable des confréries soufies dans l’ensemble du monde musulman et, en particulier en Égypte. Ils se concurrencèrent dans la construction des mosquées, des écoles, des asiles, des hospices, et des centres de dévotion au service des maîtres soufis.
C’est le début de l’âge d’or des ordres soufis. Plusieurs siècles auparavant, la discipline du tasawwuf avait bénéficié de l’effort de formalisation qui toucha l’ensemble des sciences islamiques. De remarquables savants comme Abû Tâlib Al-Makkî, Al-Muhâsibî, Al-Qushayrî, l’Argument de l’Islam Abû Hâmid Al-Ghazâlî, pour ne citer qu’eux, contribuèrent à l’enrichissement littéraire associé à cette discipline. Ddivers foyers de dévotion existaient déjà aussi bien au Maghreb que dans les pays du Levant. Au VIe siècle hégirien, deux figures primordiales du soufisme virent le jour en Irak, Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî et l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ`î. Deux grandes écoles de purification de l’âme se développèrent autour de ces deux hommes et de leurs nombreux disciples. L’Égypte, ce carrefour entre le Maghreb et le Levant, devint un foyer d’accueil des influences soufies issues de l’Irak et du Maghreb, qui s’ajoutèrent harmonieusement au développement de la discipline du soufisme en Égypte. Cette confluence de ces deux tendances spirituelles en Égypte fut non seulement favorisée par la position stratégique et médiane du pays, mais aussi par le développement du réseau de madrasas et de khanqahs sous le règne ayyoubide, puis sous la dynastie des Mamelouks.

Quatre soufis maghrébins majeurs s’installèrent en Égypte et furent chaleureusement accueillis par le peuple égyptien : Sheikh `Abd Ar-Rahîm Al-Qinâwî (475-592 A.H.), Sheikh Abû Al-Hajjâj Al-Aqsorî (d. 624 A.H.), Sheikh Abû Al-Hasan Ash-Shâdhilî (d. 656 A.H.), Sheikh Ahmad Al-Badawî (596-675 A.H.). Suite à un séjour de sept ans à la Mecque Honorée, Sheikh `Abd Ar-Rahîm Al-Qinâwî (475-592 A.H.) s’installa en Haute-Égypte, dans la ville de Qina dont il porta le nom et où il fut enterré. Par ailleurs, Sheikh Abû Al-Hajjâj Al-Aqsorî habita la ville de Louxor dont les habitants continuent à chanter son amour jusqu’à nos jours. Sheikh Abû Al-Hasan Ash-Shâdhilî rencontra le célèbre disciple de l’Imâm Ahmad Ar-Rifâ`î — Sheikh Abû Al-Fath Al-Wâsitî (d. 580 A.H.) — en Irak, et bénéficia de sa compagnie. Plus tard, les deux hommes s’installèrent définitivement en Égypte et y participèrent à l’essor du soufisme. Par les efforts de Sheikh Abû Al-Fath Al-Wâsitî, la voie Rifâ`iyyah connut une grande activité, notamment dans le delta du Nil et à Alexandrie, et un nombre conséquent de savants s’initièrent au soufisme auprès de lui, à l’instar de Sheikh `Abd As-Salâm Al-Qeleibî, Sheikh `Abd Allâh Al-Beltâgî, Sheikh Jâmi` Al-Fadlayn Ad-Donosharî, Sheikh `Alî Al-Malîgî, Sheikh `Abd Al-`Azîz Ad-Deireinî. Sheikh Abû Al-Hasan Ash-Shâdhilî, accompagné de son fidèle disciple Sheikh Abû Al-`Abbâs Al-Mursî, élut domicile à Alexandrie qui devint ainsi le centre de la Shâdhliyyah. Le sieur connaisseur de Dieu Sheikh Ahmad Al-Badawî, quant à lui, s’installa à Tantâ, capitale du gouvernorat de Gharbiyyah dans le delta égyptien, entouré de ses disciples.
En dressant ce tableau coloré qui caractérise l’époque de Sheikh Ahmad Ibn `Atâ’illâh As-Sakandarî, on ne manquera pas de mentionner l’avènement de la tarîqah Burhâmiyyah, qui se cristallisa autour du soufi égyptien Sheikh Ibrahîm Ad-Dusûqî (644-687 A.H.), dont le grand-père maternel n’est autre que l’Imâm Abû Al-Fath Al-Wâsitî.
Cette époque prospère témoigna ainsi de l’enracinement des ordres soufis au plus profond du tissu social égyptien et de l’influence croissante des maîtres de l’éducation spirituelle, vénérés par les hommes du pouvoir. Pour apprécier l’importance historique de cette période et l’envergure de ces hommes, il suffit de rappeler que les « Quatre Pôles du Soufisme » désignent communément dans la littérature arabe Al-Jilânî, Ar-Rifâ`î, Al-Badawî et Ad-Dusûqî ; les principales sensibilités soufies en Égypte dérivent des ordres spirituels de ces quatre hommes



Le juriste malékite
Bien que le paysage de l’époque y était favorable, l’Imâm Ahmad Ibn `Atâ’illâh ne s’engagea dans la voie du soufisme que dans la seconde phase de sa vie. De son enfance, nous ne disposons pratiquement d’aucun élément biographique. Cependant, il est certain que dans sa jeunesse il s’engagea dans l’étude des sciences islamiques et se distingua par sa connaissance du credo sunnite selon l’école ash`arite, la grammaire, le Hadith, l’exégèse coranique et la jurisprudence islamique. En particulier, son excellence en jurisprudence islamique selon l’école malékite lui valut le titre de faqîh à Alexandrie, et bientôt, on le compara à son grand-père, Sheikh `Abd Al-Karîm Ibn `Atâ’illâh (d. 612 A.H.), un savant et un auteur de renom spécialisé en fiqh


.../... à suivre







التوقيع

***قال لقمان لابنه: يا بنى جالس العلماء، وزاحمهم بركبتيك، فإن الله يحيى القلوب بنور الحكمة، كما يحيى الأرض الميتة بوابل السماء***

آخر تعديل Mounya يوم 03-26-2019 في 02:20 PM.
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