الموضوع: Al-Junayd
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قديم 11-03-2017, 03:59 PM رقم المشاركة : 2
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كاتب الموضوع : Mounya المنتدى : soufisme sunnite
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Il ne cessa d’admonester le Juge jusqu’ce qu'à ce que ce dernier fondit en sanglots. Il faillit rendre l’âme. Le Calife en pleura. Al-Junayd, en larmes aussi, demanda à son disciple de cesser.

Tu l’as achevé, laisse-le !

Lorsque le Juge se calma, il dit :

Oh, Abū al-Hasan, réponds à ma question, que je me repentisse devant toi.

L’ayant oublié, al-Nūrī lui demanda de lui rappeler la question. Le Juge le fit.

En se tournant à droite, al-Nūrī demanda : « que lui répondrais-tu ? ». Puis, il murmura : « Allāh me suffit ». Il regarda ensuite à gauche et dit : « que lui répondrais-tu ? ». Enfin, il regarda devant et posa la même question. Il dit : « Louange à Dieu ». Il haussa la tête et dit au Juge :

À la question : « qui es-tu ? », ma réponse est : « je suis le serviteur d’Allāh », conformément au verset : « Tous ceux qui sont dans les cieux et les terres, se présenteront au Miséricordieux comme de simples serviteurs » [Sourate Marie, v. 93].

À la question « pourquoi ai-je été créé ? » Je dis « Allāh fut un trésor caché. Il m’a créé pour Le connaître ». Allāh, qu’Il soit exalté, dit : « Je n’ai crée les djinns et les hommes qu’afin qu’ils m’adorent », [al-Dhāriyāt, v. 56], c’est-à-dire pour qu’ils Me connaissent, selon l’exégèse d’Ibn ‘Abbās et d’autres [exégètes].

À la question « pourquoi Allāh m’a-t-il créé ? ». [ma réponse est] Il ne m’a crée que pour m’honorer. N’a-t-il pas dit : « Nous avons déjà accordé nos faveurs aux fils d’Adam ». [Sourate, al-Isrā’, v. 70].

Quant à la question : « où est ton Dieu par rapport à toi ? ». Pour moi, Il est là où je me mets par rapport à lui, conformément au verset : « Il est avec vous où que vous soyez » [al-Hadīd, v. 4].

Dis-nous comment Il est avec vous et avec nous, selon ce même verset : « Il est avec vous où que vous soyez ». Demanda le Juge


Allāh est avec nous comme nous sommes avec Lui. Si nous lui obéissons, Il nous aidera par la guidance. Si nous sommes insouciants, Il sera avec nous par la Volonté. Si nous lui désobéissons, Il nous accordera un délai. Si nous nous repentissions, Il nous donnera son acceptation. Si nous l’abandonnons, Il nous châtiera. Répondit al-Nūrī.

C’est vrai. Mais, où est-Il par rapport à moi ?

Dites-moi où vous êtes par rapport à Lui, je vous dirai où Il est par rapport à vous. Répondit al-Nūrī.

C’est vrai ‘Ali [prénom d’al-Nūrī] ; mais je te pose une seconde question.

Je vous en prie.

Pourquoi t’es tu tourné vers la droite lorsque je t’ai posé la question ?

Qu’Allāh vous préserve. Je n’avais pas de réponse aux questions que vous me posiez. Elles ne m’ont jamais été posées. Je ne les ai jamais entendues. N’ayant pas de réponse à vous fournir, je demandai à l’honorable ange qui écrit [les bonnes actions] à droite en lui disant : « que lui répondrais-tu ? ». Il me dit : « Je n’en ai aucune science ». « Allāh me suffit », me dis-je. Je me fiai à Lui. Puis je fis la même chose avec l’ange de gauche. Enfin, je regardai devant moi et interrogeai mon cœur. De par son secret venant d’Allāh, il m’inspira la réponse que je vous ai formulée. Je dis alors : « Louange à Allāh pour Sa guidance ; Je reconnais mon incapacité à atteindre le summum [de connaissance] ».

Les anges te parlent donc ! s’écria le Juge.

Malheur à vous, ne voyez-vous pas que le Seigneur des anges m’a parlé en me guidant vers un argument que je ne connaissais pas !

Ton ignorance est désormais avérée. Ta mécréance établie. Que veux-tu que je fasse de toi. De quelle façon t’exécuterai-je ?

Que voulez-vous faire de moi, vous qui êtes Juge des juges. Si vous aviez la capacité de juger sans être jugé, ordonnez ce que bon vous semble. Quel pouvoir avez-vous ? répondit al- Nūrī.

Je suis le Juge, j’applique la loi en vigueur.

Avez-vous compris le discours du Juge qui tranche sans être jugé ?

Quel discours ?

Celui qui dit : « Personne, ce jour-là, ne sera lésé en rien. Vous ne serez rétribués que pour ce que vous aurez fait » [Yasin, v. 54]. Récita al-Nūrī.

Que veux-tu dire par là ?

Prononce ce que tu veux maintenant. Je suis prêt à rencontrer mon Dieu. Dit al-Nūrī.

A ce moment, le Juge se tourna vers [le Calife] al-Mutawakkil et dit : « Ô Prince des croyants, laissez-les. Si ceux-ci sont des mécréants, nul musulman ne demeurerait sur terre. Ils sont les lanternes de la guidance, les piliers de l’Islam. Ils sont les véritables croyants et les sincères serviteurs d’Allāh. »

Se tournant vers al-Junayd, le Calife dit :

Oh Abū al-Qāsim ! Ces jurisconsultes n’organisèrent cette séance grandiose que pour te vaincre et t’exécuter. Tu les as vaincus. J’avais juré si tu les avais vaincus, que je les anéantirais tous. Soit tu leur pardonnes, soit je les exécute

Seigneur, qu’Allāh me protège, de toute exécution à cause de moi. Qu’Allāh nous gracie et les gracie. Je ne les blâme pas parce qu’ils nous ont critiqué. Seule l’ignorance les a conduits à cela. Qu’Allāh nous gracie et les gracie. Répondit al-Junayd.

Grâce à Allāh, la séance se leva sans que quiconque y mourût.


Fin.

rapporté.






التوقيع

***قال لقمان لابنه: يا بنى جالس العلماء، وزاحمهم بركبتيك، فإن الله يحيى القلوب بنور الحكمة، كما يحيى الأرض الميتة بوابل السماء***

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